Élection 2022 au Conseil d’administration du ROM (élection par les membres)

Virginia Van Vliet

Portrait of Virginia Van Vliet

Biographie

Originaire de Montréal, Virginia est titulaire d’un diplôme avec mention en lettres anglaises de l’Université Bishop’s et d’une maîtrise en bibliothéconomie de l’Université McGill. Elle œuvre comme bibliothécaire à la Toronto Public Library depuis 35 ans, dont les 17 dernières comme directrice régionale. Elle a été membre de plusieurs organisations professionnelles. Elle a été présidente de l’Association canadienne des bibliothèques de 1994 à 1996 et formatrice en gestion efficace pour les employé.e.s de la Ville de Toronto.

Virginia est devenue membre du ROM à son arrivée à Toronto. Elle également membre de la Société Currelly. Bénévole depuis 1997, elle est active au sein des guides-interprètes, de pROMenades et de ROMVoyage. Elle a siégé au comité exécutif de ces trois groupes, y compris à titre de présidente et de coprésidente. Passionnée d’histoire, Virginia est responsable de 19 pROMenades et participe à la formation des guides de randonnées. Globe-trotteuse avisée, elle a organisé deux ROMVoyages : un à Terre-Neuve et un aux îles Féroé. Durant la pandémie, elle a fait le ménage de son sous-sol, amélioré son français, complété 27 casse-têtes et lu 252 livres.

Déclaration personnelle

En tant que blibliothécaire et bénévole de longue date, je comprends le rôle fondamental que je jouent les histoires dans la définition de notre identité culturelle. C’est pour cette raison que je crois que le ROM se doit d’être non seulement le gardien de l’histoire, mais aussi le conteur de nos histoires qui ne cessent de changer dans une société en constante évolution. En tant que directrice de bibliothèques au cœur de l’engagement communautaire, je connais l’importance de faire du Musée une destination pour le grand public. En tant qu’administratrice, je m’emploierai à inciter de nouveaux publics à découvrir le ROM.

Questions aux candidats au conseil d’administration (Questions aux candidats au conseil d’administration (Élection par les Membres)

1. Quels sont les aspects du ROM qui correspondent le plus à vos valeurs et vous incitent à vouloir faire partie de son conseil d’administration ?

Ma passion pour l’histoire et la façon dont le ROM y fait appel pour initier les gens, et particulièrement les enfants, à la longue histoire et à la diversité de notre monde. La mission du ROM de « transformer des vies en aidant les gens à comprendre le passé, à interpréter le présent et à construire un avenir commun » traduit parfaitement ma vision. L’Histoire est le récit de nos histoires, qui ne cessent de changer dans une société en constante évolution.  Je m’intéresse particulièrement à la façon dont les musées du Canada réinterprètent leurs collections et réinventent leurs expositions pour amener les gens à s’interroger sur leur compréhension du passé. Dans le cadre de mes pROMenades, je m’efforce de partager avec nos invités l’histoire des peuples autochtones, des Noir.e.s et des immigrant.e.s qui ont façonné Toronto. Lorsque je travaille avec des enfants, je leur dis toujours que l’histoire ne s’intéresse pas uniquement aux grands événements, mais aussi à la vie des gens comme vous et moi. Je souhaite me joindre au CA pour partager ma passion et faire en sorte que l’histoire de tout un chacun vienne enrichir le ROM pour les générations à venir. 

2. À votre avis, quelles sont vos compétences et l’expérience qui serviraient les intérêts du conseil d’administration ? 

En tant que bibliothécaire et directrice auprès de la Toronto Public Library depuis 17 ans, je comprends très bien les enjeux complexes d’un organisme géré par le gouvernement. J’ai beaucoup d’entregent et j’aime le travail d’équipe. D’ailleurs j’ai été désignée pour donner des formations en gestion efficace à des employé.e.s de la Ville de Toronto. J’ai siégé au sein du comité exécutif de la Cabbagetown Preservation Association pendant 10 ans et j’ai été administratrice de l’Union internationale pour les livres de jeunesse (IBBY). J’ai également présidé plusieurs organismes professionnels incluant la Canadian Association of Children’s Librarians et l’Association canadienne des bibliothèques.  Mes 20 années de bénévolat au ROM m’ont permis d’acquérir une connaissance approfondie de sa structure et de ses collections, ainsi que de ses défis.  À titre de bénévole, je participe souvent à des événements communautaires et c’est un plaisir sans cesse renouvelé de parler du ROM et de faire découvrir ses services et collections à de nouveaux publics. 

3. Quels éléments de la nouvelle Orientation stratégique du ROM (ROM au 21e siècle) vous interpellent le plus ? Selon vous, lequel est le plus indispensable pour que le ROM puisse réaliser sa vision en tant que véritable musée du 21e siècle ?

Pour faire le bond vers le 21e siècle et se faire connaître sur la scène internationale, il est essentiel que le ROM adopte de nouvelles technologies pour faire voyager nos collections et notre savoir. Inspirons-nous du modèle de Charles Currelly, qui à l’époque passait par la radio pour parler des artéfacts du Musée et envoyait des expositions par train dans les régions rurales de l’Ontario. Le ROM d’aujourd’hui a besoin de la technologie pour rejoindre les gens qui, pour diverses raisons, sont moins susceptibles de venir au Musée. Il est essentiel d’élargir la portée communautaire du Musée en numérisant la collection et en créant des expositions et programmes interactifs en ligne. Ainsi, en partageant nos pROMenades, visites guidées par des bénévoles et conférences de conservateurs et conservatrices sous forme de présentations virtuelles, nous pourrions rejoindre bien des gens qui ne sont pas en mesure de se rendre au Musée. Nous devons trouver des façons dynamiques de raconter nos histoires pour attirer les gens qui ne sont jamais venus au Musée, tout en rendant nos collections plus accessibles à la recherche. 

4. Le ROM aspire à être un « lieu incontournable d’engagement culturel et communautaire pour la population de Toronto et de l’Ontario ». Selon vous, quelles formes cela prendrait-il dans le Musée de demain ? Décrivez ce que vous imaginez. 

En tant que bibliothécaire, j’ai passé une bonne partie de ma carrière à convaincre les gens que les bibliothèques ne sont pas des lieux vétustes remplis de vieux livres où de vieilles dames avec un chignon nous interdisent de parler. Au contraire, les bibliothécaires d’aujourd’hui voient plutôt la bibliothèque comme le salon de la communauté et un centre de ressources technologiques ouvert à tout le monde. Le défi du ROM est assez semblable : si le Musée veut constituer un élément central de la communauté, il doit alors examiner les obstacles qui se dressent devant lui, comme la distance, le coût et le sentiment d’exclusivité. Le ROM du futur devra mettre le visiteur au premier plan et offrir des solutions technologiques pour éliminer la distance. Le ROM du futur saura multiplier les possibilités pour réunir sous son toit les personnes partageant un intérêt commun. Le ROM du futur sera inclusif et saura répondre aux besoins de diverses communautés, créant ainsi de solides partenariats partout en Ontario.  Le ROM du futur proposera des expositions et programmes inclusifs où chaque personne se reconnaîtra et se sentira accueillie. Le ROM du futur sera pertinent, respecté et aimé, exactement comme l’aurait souhaité Charles Currelly. 

*Des déclarations personnelles, des biographies et des réponses aux questions ont été fournies par les candidats