Le ROM lance son centenaire en ouvrant les portes de la Cité interdite

Le ROM lance son centenaire
en ouvrant les portes de la Cité interdite

 

La Cité interdite : À la cour des empereurs de Chine ouvrira le 8 mars.

Les Canadiens verront pour la première fois 250 trésors impériaux,

dont des objets rarissimes jamais vus en dehors de la Chine 


Portrait de l’empereur Yongzheng dans son cabinet d’étude Peintre de cour anonyme Encre et couleurs sur soie Dynastie Qing, période Yongzheng Musée du Palais impérial, Gu6446  © Musée du Palais impérial

Toronto (Ontario), le 21 février  2014 – Le Musée royal de l’Ontario (ROM) inaugurera, à l’occasion de son centenaire, La Cité interdite : À la cour des empereurs de Chine, une présentation de la Fondation de la famille Robert H.N. Ho et de son commanditaire principal, la Financière Manuvie.  Cette exposition sera présentée, en collaboration avec le musée du Palais impérial de Beijing, dans le Hall d’exposition Garfield Weston du samedi 8 mars au lundi 1er septembre 2014. On pourra voir en première au Canada quelque 250 trésors chinois utilisés par la cour impériale pendant cinq siècles, dans une cité autrefois strictement réservée à l’empereur, à sa famille et à leurs serviteurs. Ces objets témoignent d’une période très importante  de la longue et fascinante histoire du Céleste empire. 

Nous exposerons plus de 80 objets n’ayant jamais été montrés en dehors de la Cité interdite, dont des textiles, des  calligraphies, des peintures et des armures. Ces artéfacts et les superbes objets des collections du ROM (de renommée mondiale) racontent des histoires captivantes et font revivre les personnages fascinants qui ont fait de la Cité interdite le centre, pendant plus de 500 ans, d’un immense empire. Comme l’exposition compte beaucoup de textiles et peintures  sensibles à la lumière, nous devrons en remplacer une partie au bout de trois mois, ce qui donnera l’occasion de redécouvrir le Palais impérial.

« Les visiteurs sont invités à effectuer un remarquable parcours qui les mènera au cœur même de la Cité interdite, réservée à quelques privilégiés, de dire Janet Carding, la directrice du ROM. Choisis avec soin par nos conservateurs, d’extraordinaires artéfacts du musée du Palais impérial donnent une idée de la vie à l’intérieur la Cité interdite et font comprendre la riche histoire de la Chine aux visiteurs.  Clou des célébrations du centenaire du Musée, cette exposition permet de créer un espace de dialogue entre eux et avec le monde. »

Le ROM s’est associé au musée du Palais impérial de Beijing pour créer une exposition racontant des aspects inconnus de la cour des empereurs de Chine. Le commissariat de l’exposition a été confié à Chen Shen, vice-président, Cultures du monde, et conservateur principal, titulaire de la chaire Mgr Bishop White en archéologie de l’Asie orientale. « Cette exposition permettra au public canadien d’admirer, pour la première fois, les chefs-d’œuvre cachés de la Cité interdite. Nous avons travaillé de concert avec nos collègues du musée du Palais impérial pour proposer aux visiteurs des récits inédits de la vie à  la cour impériale de Chine. Le public découvrira de nombreux trésors de la Chine, dont certains n’ont jamais quitté le Palais impérial. Ces objets, d’apparat et d’usage courant, nous offrent une occasion unique d’enrichir notre connaissance des habitants retranchés derrière les remparts de la Cité interdite. » 

M. Shen a travaillé en étroite collaboration avec Wen-chien Cheng, titulaire de la chaire Louise Hawley Stone en art de l’Extrême-Orient, et Sarah Fee, conservatrice des textiles et de la mode (hémisphère oriental) du ROM, à titre de co-commissaires. En décembre 2012,  ils ont passé une semaine en Chine dans les réserves du musée du Palais impérial afin de tirer de ses vastes collections des objets particulièrement beaux et révélateurs.

Comme l’a ajouté Robert H. N. Ho, fondateur de la Fondation de la famille Robert H. N. Ho, « Nous sommes heureux de présenter La Cité interdite : À la cour des empereurs de Chine au Canada. L’un des principaux objectifs de notre fondation est de faire comprendre et apprécier la culture chinoise. Une solide programmation éducative devrait encourager les visiteurs, notamment les enseignants et les étudiants, à explorer encore plus le sujet. Nous sommes fiers de collaborer avec le ROM, une institution exceptionnelle qui, en collaboration avec le musée du Palais impérial, a créé cette magnifique exposition, a fait revivre le Palais impérial construit il y a 600 ans et en a dévoilé de nombreux trésors et secrets. »

« La Cité interdite se veut une célébration de la culture et de l’histoire chinoise, a déclaré Nicole Boivin, vice-présidente principale et chef de la gestion de la marque et des communications de la Financière Manuvie. En tant qu’entreprise internationale, la Financière Manuvie s’implique beaucoup dans les collectivités où elle s’est implantée, dans ce cas-ci la Chine où nous sommes présents depuis 1897. Notre association avec le ROM pour présenter cette exposition hors du commun  constitue un excellent moyen de célébrer les échanges culturels entre la Chine et le Canada ainsi que le centenaire du Musée. » 

L’EXPOSITION 

Cette exposition raconte les histoires de la Cité interdite et des derniers empereurs de Chine à l’intérieur de leur palais luxueux. En observant de près des objets quotidiens, le visiteur rencontrera les habitants du complexe : les empereurs, les dignitaires, les  concubines et les eunuques au service de la famille impériale. Il passera des sections les plus publiques de la mystérieuse Cité interdite aux lieux les plus intimes : depuis les vastes cours aux terrasses et toits recherchés, jusqu’à l’espace le plus intime : le cabinet d’étude de l’empereur.

Avant même d’arriver à la billetterie, les visiteurs découvriront le Palais impérial dans la Maison des esprits Thorsell (Coup d’œil sur la Cité interdite). Ils pourront admirer une maquette fort complexe des principaux bâtiments et cours, ainsi qu’une des toutes dernières acquisitions du ROM : un bol jaune commandé par l’empereur Wanli de la dynastie Ming. Cette couleur était strictement réservée à la famille impériale et, sauf ordre exprès de l’empereur, à la Cité interdite.  

Mobilier de la salle du trône impérial Bois laqué et jade Dynastie Qing, période Qianlong Musée du Palais impérial, Gu115711 (trône et tabouret seulement) © Musée du Palais impérial

Dans l’entrée, le public pourra se renseigner sur le complexe lui-même, avant de passer à la plus vaste section de l’exposition : la Cour extérieure, où l’empereur paraissait dans toute sa gloire, mais uniquement devant ceux qui étaient invités. Des cloches, des armures, des armes et des peintures de grandes dimensions y racontent le règne et les batailles militaires des empereurs. À ne pas manquer : le trône de l’empereur Qianlong, symbole de son autorité. De plus, les visiteurs y rencontreront les premiers personnages de l’exposition, notamment Yongzheng et Qianlong, deux des empereurs les plus remarquables de la dynastie Qing.

Dans la prochaine section, la Cour intérieure, le public  pénètre dans la résidence de la famille impériale et de leurs eunuques. Il y fera la connaissance de l’impératrice douairière Cixi, qui a joué un grand rôle dans l’empire chinois pendant près de cinquante ans, représentée ici par de superbes protège-ongles en argent doré de près de 15 cm de long. Ces étuis protégeaient les ongles des femmes de la famille impériale qu’elles portaient extrêmement longs, symbole de leur vie de loisir. Parmi les autres objets de luxe exposés, on compte des manteaux pour chiens en soie, des ustensiles en or et la baignoire à dorures du dernier empereur.

Le clou de l’exposition, ce sont les appartements personnels de l’empereur  où lui seul pouvait pénétrer. Si les décisions politiques de l’empereur obéissaient à une série de règles strictes, il pouvait donner libre cours à ses inclinations dans des domaines plus personnels (collections, etc.) Cette section expose des objets particulièrement exquis collectionnés par les empereurs : jades, calligraphies, céramique, la coupe aux poulets en porcelaine extrêmement rare commandée par l’empereur Chenghua pour sa mère; il n’en existe aujourd’hui que deux exemplaires dans la collection du musée du Palais impérial. L’étranger est représenté dans cette section par une horloge musicale britannique et le missionnaire occidental. Les dignitaires étrangers ont réussi à pénétrer dans la Cité interdite en offrant des présents aux empereurs Qing qu’ils admiraient beaucoup.

Enfin, Le crépuscule de la dernière dynastie raconte la fin du Palais impérial et sa transformation en musée du Palais impérial. Les visiteurs y suivront le déclin de l’empire et de sa dernière dynastie, ainsi que le sort réservé aux collections impériales. Ici, le faste de la cour s’oppose aux circonstances bouleversantes du départ du dernier empereur. Le public quittera l’exposition en connaissant mieux la Cité interdite d’hier et d’aujourd’hui.

LA CITÉ INTERDITE

Le Palais impérial chinois, que l’on connaît mieux sous le nom de Cité interdite, a été construit entre 1406 et 1420. C’était le siège du gouvernement et la demeure des 24 derniers empereurs, qui appartenaient aux dynasties Ming (1368-1644) et Qing (1644‑1912). Comprenant plus de 90 complexes architecturaux, quelque 980 édifices et 8700 pièces, la Cité interdite est le plus grand palais de l’histoire. Jadis réservée à l’empereur, sa famille, ses serviteurs, ses invités et ses hommes de confiance, elle est désormais ouverte à tous. 

LE MUSÉE DU PALAIS IMPÉRIAL

La Cité interdite est devenue le musée du Palais impérial en 1925, un an après l’expulsion du dernier empereur. Se dressant au cœur de Beijing, ce complexe magnifique d’environ 727 000 m2 abrite la plus importante collection de trésors impériaux de Chine. Déclaré en 1961 l’un des sites patrimoniaux protégés les plus importants au pays par le Conseil d’État de la Chine, il a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987. On le considère aujourd’hui comme l’un des plus grands musées au monde. Surnommé la Cité interdite, il contient plus de 1,8 million de merveilleux objets (remontant aux Qing surtout) représentant 5 000 ans d’histoire chinoise.  Ce musée très populaire a accueilli 182 000 visiteurs le 2 octobre 2012, ce qui constitue un record.

LE MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO

Le Musée royal de l’Ontario (ROM) est le plus grand musée d’histoire naturelle et de cultures du monde au Canada. Ouvert le 19 mars 1914, le ROM est un établissement de recherche de renommée internationale. En cette année du centenaire, il contient quelque six millions d’artéfacts et spécimens. Ses centres de découverte invitent les visiteurs à tirer parti des de ses collections encyclopédiques et de l’expertise de ses conservateurs, tout en assistant à ses nombreuses activités : expositions, conférences, visites scolaires, consultation de son site Web. 

LE COMITÉ CONSULTATIF DE LA CITÉ INTERDITE

Le Comité consultatif de la Cité interdite réunit des leaders communautaires, qui  conseillent le ROM sur l’exposition et la programmation, tout en forgeant des partenariats avec différentes collectivités.  Il est présidé par le docteur Ming Tat Cheung, président du Centre culturel chinois, et Dan Rahimi, vice-président, Programmation, au ROM.