Je suis Canadien d’origine japonaise : réflexions sur un monde déchiré au ROM dès le 2 février 2019

TORONTO, le 15 janvier 2019 — Le Musée royal de l’Ontario (ROM) est ravi de présenter l’installation d’œuvres contemporaines Je suis Canadien d’origine japonaise : réflexions sur un monde déchiré qui sera à l’affiche dès le samedi 2 février 2019. Réunissant des œuvres de huit artistes canadiens d’ascendance japonaise vivant partout au pays, cette installation pose un regard multigénérationnel sur l’exil, la dépossession et l’internement des Canadiens et Canadiennes d’ascendance japonaise dans les années 1940.

« L’exposition Je suis Canadien d’origine japonaise nous fait réfléchir sur une période de l’histoire du Canada sous l’angle de récits très personnels de huit artistes contemporains qui vivent avec les séquelles de l’internement, affirme Josh Basseches, directeur général du Musée. Cet examen fascinant de notre histoire commune par le biais de l’art favorisera le débat sur le multiculturalisme et le sentiment d’appartenance dans notre société actuelle. »

Cette installation est le fruit d’une collaboration entre les commissaires du ROM et la communauté canado-japonaise : Heather Read, Ph.D., boursière postdoctorale Rebanks en arts décoratifs canadiens et culture matérielle au ROM; Arlene Gehmacher, Ph.D., conservatrice, peintures, estampes et dessins canadiens au ROM; Bryce Kanbara, artiste et conservateur de galerie au Japanese Canadian Cultural Centre (JCCC) de Toronto; et Katherine Yamashita, Ph.D., éducatrice dans le domaine des arts et membre du comité artistique du Japanese Canadian Cultural Centre.

Les œuvres présentées dans l’installation Je suis Canadien d’origine japonaise : réflexions sur un monde déchiré racontent des histoires personnelles très poignantes. La démarche, les techniques, ainsi que le ton et l’émotion varient. Disséminées dans la Galerie Sigmund Samuel du Canada, elles mettent en vedette les artistes suivants :

  • Lillian Michiko Blakey, de Newmarket (Ontario), exprime la douleur et les injustices qu’a vécues sa famille. Elle utilise des techniques mixtes dans les œuvres Embarquer sur la Nancy, Colombie-Britannique 1942, Canadienne de naissance, Alberta 1943, et la peinture Reiko, Alberta 1945. 
  • Le céramiste David L. Hayashida, de Kings Point (Terre-Neuve-et-Labrador), se penche sur le racisme et ses répercussions à travers les générations dans son œuvre Le thé amer de 1943 (en Colombie-Britannique) infuse toujours.
  • Emma Nishimura, de Toronto (Ontario), aborde les notions de mémoire, de perte et de signification dans ses eaux-fortes traditionnelles et photogravures Archives du ressouvenir, Histoires recueillies et Souvenirs recueillis. Elle a reçu le Prix du graphisme Reine Sonja 2018.
  • Steven Nunoda, de Calgary (Alberta), immortalise les camps d’internement en Colombie-Britannique dans Ville fantôme et Échelle vers la lune. Il rend hommage aux luttes et aux aspirations des Canadiens d’origine japonaise.
  • Laura Shintani, de Toronto (Ontario), cherche à susciter la curiosité des gens face au passé et à les interpeller avec son projet Les Émissaires de la Mission 42 de sorte que les jeunes générations connaissent et comprennent l’histoire des années 1940.
  • Le peintre Norman Takeuchi, d'Ottawa (Ontario), réfléchit, dans L’intérieur revisité, au conflit lié à la dualité de sa vie dans les camps d’internement et à « l’identité japonaise » qui lui était imposée par d’autres.
  • Marjene Matsunaga Turnbull, d'Onoway (Alberta), explore la rage et la souffrance face au racisme, à l’histoire des Canadiens d’origine japonaise et plus particulièrment à l’histoire de sa famille dans ses sculptures en céramique intitulées Jerry, cadet de l’armée et Continuum.
  • Yvonne Wakabayashi, de Burnaby (Colombie-Britannique), rend hommage à la force de caractère et la résilience de ses parents qui ont fait face à l’exil, à la dépossession et à l’internement avec son textile Hommage.

Je suis Canadien d’origine japonaise réunit également des objets artisanaux et des œuvres d’art qui ont été créés pendant cette période, ainsi que la reconnaissance officielle qui fait partie de l’Entente de redressement signée par le gouvernement canadien et les Canadiens d’origine japonaise en 1988. Ces références historiques mettent en contexte les œuvres d’art contemporaines.

Pour marquer l’inauguration de cette installation, le Musée propose une soirée spéciale avec Ron Korb, flûtiste canadien d'ascendance japonaise mis en nomination pour un prix Grammy, et Terry Watada, célèbre auteur et dramaturge canado-japonais, le jeudi 31 janvier 2019. Dans le cadre des conférences gratuites Le ROM de jour, les commissaires Bryce Kanbara et Katherine Yamashita discuteront de l’élaboration de cette installation le jeudi 7 mars 2019. La programmation complémentaire sera annoncée pendant la durée de celle-ci.

Les recherches ont été menées avec le soutien du projet Landscapes of Injustice et du Japanese Canadian Cultural Centre (Toronto).

L’exposition Je suis Canadien d’origine japonaise : réflexions sur un monde déchiré est comprise dans le prix du billet d’entrée au Musée et sera à l’affiche jusqu’au lundi 5 août 2019. Les membres du ROM bénéficient de l’entrée libre et des privilèges associés à nos expositions et programmes. Pour en savoir plus, visitez www.rom.on.ca/fr.

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Renseignements
Josslyn Johnstone, Communications du ROM 
jjohnstone@rom.on.ca | 416.586.5784

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RENSEIGNEMENTS
Pour en savoir plus sur la vie culturelle actuelle des Canado-japonais au Canada, visitez les sites Internet Japanese Canadian Cultural Centre, à Toronto (Ontario) et le Nikkei National Museum & Cultural Centre, à Burnaby (Colombie-Britannique).

Pour en savoir plus sur l’histoire des Canadiens d’origine japonaise au Canada, consultez la National Association of Japanese Canadians (NAJC, association nationale des Canadiens d’origine japonaise) et la série de vidéos Nikkei Stories.

Pour en savoir plus sur les artistes canado-japonais, consultez le nouveau répertoire, un partenariat entre la NAJC, la Powell Street Festival Society et le Japanese Canadian Cultural Centre.

Pour en savoir plus sur le projet Landscapes of Injustice, visitez Landscapes of Injustice.

LE ROM
Fondé en 1914, le Musée royal de l’Ontario (ROM) fait connaître les arts, la culture et la nature du monde entier au fil des siècles. Le ROM, l’une des 10 institutions culturelles les plus réputées d’Amérique du Nord, est aussi le musée le plus important et le plus complet au Canada. Ses collections de classe mondiale réunissent plus de treize millions d’objets d’art et de spécimens naturels dans 40 galeries et salles d’exposition. Principal centre de recherche sur le terrain au pays et chef de file mondial pour ses découvertes originales, le ROM joue un rôle essentiel dans notre appréciation des arts, de la culture et de la nature. Le Musée, qui allie l’architecture de l’édifice historique et le style contemporain du Cristal Michael Lee-Chin créé par le Studio Daniel Libeskind, constitue à la fois un site d’intérêt national et une destination culturelle dynamique en plein centre de Toronto dont tous et toutes peuvent profiter.