La dotation du poste de conservateur Allan et Helaine Shiff en changement climatique

Dotation du poste de conservateur en changement climatique par la famille Shiff

Si la crise climatique que vous vivons est une source d’inquiétude et de confusion pour la majorité d’entre nous, les discussions sur cet enjeu critique sont souvent dans l’impasse ou divisent notre société. Comme l’écrivait Voltaire (1694-1778), « Les hommes discutent, la nature agit ». Le réchauffement climatique faisant désormais partie de notre quotidien, une famille a décidé de passer de la parole à l’action. Le don d’Allan et Helaine Shiff, deux membres visionnaires de longue date du Musée, qui permet au ROM de créer le poste de conservateur Allan et Helaine Shiff en changement climatique.

« Nous avons été inspirés par la prise de position des jeunes à travers le monde, y compris nos petits-enfants, affirme Allan, parlant également au nom de sa regrettée femme, Helaine. J’ai d’abord assisté à la conférence de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de Copenhague, puis ma femme et moi avons pensé qu’il était de notre devoir de favoriser un dialogue réaliste, des recherches critiques et des mesures d’urgence. Nous voulions que les jeunes surtout disposent d’outils leur permettant de comprendre pleinement les conséquences du changement climatique et de surmonter les défis dont ils héritent. » Leur don généreux, qui s’accompagne d’un jumelage de fonds avec le Fonds fiduciaire de bienfaisance Louise Hawley Stone, servira à la mise en œuvre d’une initiative interdisciplinaire s’articulant autour de la programmation et de la mobilisation sociale.

La recherche du futur conservateur, à l’échelle internationale, a déjà débuté au ROM. La personne retenue effectuera des recherches sur l’urgence climatique et agira en conséquence partout au Musée afin qu’elle se reflète au niveau des activités d’apprentissage et des relations avec la communauté. « L’intérêt du ROM pour les formidables enjeux qui définissent notre époque est au cœur même de notre plan stratégique, a déclaré Josh Basseches, directeur général du Musée. L’urgence climatique figure en tête de liste. Je suis profondément reconnaissant à la famille Shiff de faire preuve de tant de générosité et ainsi de soutenir le ROM dans sa mission d’information sur le réchauffement planétaire et son origine : l’activité humaine. Sans compter que cette dotation incitera les gens à protéger la vie sur Terre. »

Avec le soutien de ses mécènes, le ROM a pu accueillir 1,34 million de visiteurs l’année dernière. Son incroyable plateforme à la croisée de l’art, de la culture et de la nature permet de sensibiliser des publics divers à l’urgence climatique. Des expositions actuelles ou passées comme Le Photographe naturaliste de l’année et Carbone 14 : Le climat comme culture ont présenté ce défi prioritaire et planétaire au prisme du regard de scientifiques, d’artistes et de personnalités de la culture. Grâce à Allan et Helaine Shiff, des programmes pour adultes comme les Conférences du ROM communiqueront l’urgence de la crise climatique par le biais de conférences, de films et de symposiums.

« Nous sommes persuadés que le ROM, de par son mandat et son rayonnement uniques, est la seule institution au Canada capable de créer une plateforme inclusive qui permet aux gens d’apprendre, d’échanger des idées et de s’attaquer à l’un des plus grands défis de notre époque », a précisé Allan Shiff. Le Musée, le plus grand établissement parascolaire au Canada, rejoint plus de 300 000 enfants et jeunes par année. Il est impératif de les responsabiliser et de leur confier un rôle dans la recherche de solutions pratiques à la réalité du réchauffement de la planète. C’est l’idée même de cette plateforme qui passionne Allan Shiff. Il espère voir plus de donateurs, de partenaires et de particuliers participer à l’initiative. « Le réchauffement est deux fois plus rapide au Canada que dans le reste du monde. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés quand nous avons la possibilité d’assurer notre avenir collectif. Je crois qu’il est possible de créer un nouveau mouvement, formé de citoyens et de chercheurs engagés, qui jouera le rôle de catalyseur du changement. »