Brian Boyle

Brian Boyle

Photographe principal

Biographie

Au printemps 1974, je suis devenu photographe à temps plein au Service de photographie du ROM. Je voulais alors en apprendre le plus possible sur le métier de façon à faire carrière en photographie. Au fil du temps, j’ai réalisé que mon poste au ROM convenait parfaitement à mes aspirations : le travail était passionnant et enrichissant et je pouvais explorer les différentes facettes de mon art. C’est, à ma connaissance, le seul endroit où je peux photographier des éléments architecturaux, des dessus de table, sous l’eau, des rapports annuels, des portraits et des images de marque, et faire de la photo scientifique, médicale ou de mode, ou encore m’adonner à la microphotographie ou à la macrophotographie. Je suis quelqu’un qui aime voir de près et cela se sent dans mon travail photographique. Mon travail au ROM m’a permis d’observer de près l’origine des objets et des êtres. Je suis ainsi mieux à même d’apprécier l’œuvre de l’homme et de la nature.

La technologie a beaucoup changé depuis que je travaille au ROM. Les premières années, nous utilisions des films noir et blanc et des appareils 4 po x 5 po. Nous nous servions de Nikon pour les diapos. Pour les peintures et les autres reproductions opaques, nous utilisions un appareil Deardorff de prise de vue statique 8 po x 10 po. C’est nous qui traitions la pellicule noir et blanc et procédions au tirage des films. Cela explique pourquoi le Musée possède environ un demi-million de négatifs et diapositives 4 po x 5 po et 8 po x 10 po.

Au début des années 1990, nous nous sommes mis à scanner certaines des images avant de les donner aux éditeurs (avant, nous leur remettions des diapos 4 po x 5 po et 8 po x 10 po). À partir du milieu des années 1990, j’empruntais des appareils numériques aux fabricants dans le but de les essayer. J’avais l’impression qu’il fallait s’adapter au numérique de peur de devenir totalement dépassés. (Une fois, je me suis plaint à mon superviseur que je n’avais plus le temps de lire des livres parce que je passais tous mes loisirs à lire des revues, des documents et des livres blancs sur la photographie numérique!) Nous avons acheté notre premier appareil photo reflex mono-objectif numérique dès l’an 2000 et un dos numérique pour notre Hasselblad en 2002. Toy Soldiers in the Royal Ontario Museum (De petits soldats au Musée royal de l’Ontario) (2002) est la première publication du ROM dont les illustrations sont entièrement numériques. J’ai arrêté de prendre des photos analogiques en août 2002, si ce n’est deux ou trois rouleaux de photos thermographiques. Est-ce que je m’ennuie des chambres noires? Bien sûr! J’y ai passé beaucoup de temps à apprendre à développer. Est-ce que je regrette de ne plus sentir l’odeur des produits chimiques, de ne plus avoir les mains rudes et sèches, et de ne plus porter l’équipement de sécurité que je portais les dernières années? Hum… pas vraiment!

On nous demande souvent quels sujets nous choisissons de photographier et pourquoi. Nos sujets, ce sont tous les objets et toutes les personnes du ROM – ses vastes collections, ses galeries, ses expositions, ses activités spéciales, ses immeubles, ses visiteurs et ses employés. Comme le ROM est à la fois un musée des arts et un muséum, nos collections sont très diversifiées. Je pourrais vous nommer tous les spécimens et artéfacts que nous avons en mémoire au Centre d’imagerie Ivey (nom officiel de notre studio), mais je vous suggère plutôt de consulter notre Photothèque, notre répertoire de photos d’artéfacts et de spécimens. La raison pour laquelle nous photographions ces objets, c’est parce que le personnel du ROM en a besoin (recherche, exposition, publication, tenue de dossiers) ou parce que des usagers externes (chercheurs, auteurs, éditeurs de tous les pays) en ont aussi besoin. Nous conseillons vivement aux élèves et étudiants d’utiliser nos images dans leurs travaux et au grand public de les afficher sur leur économiseur d’écran. Si vous voulez les employer à des fins commerciales, veuillez nous écrire à images@rom.on.ca.

Même si nous passons la majeure partie de notre temps au studio ou dans les galeries, il nous arrive de voyager. Pour ma part, j’ai passé trois semaines dans le sud-ouest de l’Alberta, dans un canyon au nord des lacs Waterton, à préparer des dioramas; une semaine au Musée américain d’histoire naturelle à New York; trois semaines en Ukraine à photographier des artéfacts pour l’exposition sur Trypillia; et trois autres semaines en tout (j’ai fait 2 voyages) en Chine, à préparer l’exposition sur l’armée de terre cuite.

J’ai aussi des loisirs. J’aime camper, jouer du banjo et du violon, photographier des paysages, passer du temps en famille et avec des amis, et visiter le Canada. J’aime particulièrement la rive nord du lac Supérieur en Ontario, la piste Cabot en Nouvelle-Écosse, la route de Dempster entre Dawson (Yukon) et Inuvik (Territoires du Nord-Ouest) et la route de glace qui va d’Inuvik à Tuktoyaktuk. Mon appareil et mon trépied me suivent dans tous mes voyages.

J’ai été président de Professional Photographers of Ontario (PPOC-ON) et vice-président de Photographes professionnels du Canada. Je suis maître des arts et services photographiques de Photographes professionnels du Canada; membre associé de PPOC-ON, et membre honoraire à vie de Photographes professionnels du Canada et de l’Association coréenne des photographes professionnels.

Si j’ai un sujet préféré? Aucun en particulier. J’ai des moments préférés. Par exemple, quand j’allume les lumières du studio qui illuminent la pièce que je dois photographier. À ce moment, je suis impressionné par sa beauté et le travail de ses artisans; je songe à son propriétaire ou son utilisateur; je me demande à quoi ressemblait la Terre il y a des millions d’années quand ce fossile était encore en vie; et s’il a fallu beaucoup d’années à cette météorite pour atteindre notre planète. J’adore mon métier.