Les dents fossilisées semblent indiquer l’extinction brutale des dinosaures de type raptor

Les dents fossilisées semblent indiquer l’extinction brutale des dinosaures de type raptor

D’après une nouvelle étude, les graines auraient pu aider les oiseaux munis d’un bec à survivre.

TORONTO, le 21 avril 2016 – Si les oiseaux actuels ont survécu à l’extinction massive des dinosaures, c’est peut-être grâce au bec de leurs ancêtres. D’après une nouvelle recherche, les proches parents des oiseaux modernes, les petits dinosaures à plumes de type raptor et les oiseaux dentés primitifs, auraient disparu brutalement à la fin du Crétacé, contrairement aux oiseaux dotés d’un bec qui pouvaient manger des graines. Publiée dernièrement dans la revue Current Biology, cette nouvelle étude explique comment certains animaux ont peut-être survécu à l’impact d’une énorme météorite et aux bouleversements de l’environnement subséquents qui ont mis fin au règne des dinosaures.

« Nous avons utilisé les dents des dinosaures proches des oiseaux, comme Velociraptor, pour montrer qu’ils faisaient bel et bien partie de l’écosystème de la planète jusqu’à la fin du Crétacé », explique Derek Larson, auteur principal de l’étude, conservateur adjoint au Musée des dinosaures Philip J. Currie et doctorant à l’Université de Toronto. Ceux-ci ont disparu à la fin du Crétacé lorsque 75 % de la vie sur Terre, y compris la plupart des dinosaures proches des oiseaux, a cessé d’exister.

Au cœur du mystère de l’extinction des dinosaures se trouve la question de la survie des ancêtres des oiseaux modernes et de la disparition des petits dinosaures à plumes de type raptor et d’oiseaux dentés primitifs. Les archives fossiles d’oiseaux vivant à la fin du Crétacé étant très incomplètes, l’écologie des espèces qui ont survécu à l’extinction massive demeure très méconnue. En l’absence quasi-totale de preuve directe sur les espèces qui ont survécu, il est difficile de dire avec certitude pourquoi certaines espèces ont survécu et d’autres espèces, pourtant proches, ont péri. Les chercheurs se sont donc servis d’éléments probants indirects : les riches archives fossiles de petites dents isolées qui se trouvent dans l’Ouest de l’Amérique du Nord.

« Comme les squelettes de ces petits dinosaures sont rares, ces dents isolées représentent donc l’une des rares sources de données constantes qui nous aident à aborder la question. Nous avons analysé plus de 3 000 dents pour obtenir une idée précise de leur évolution et des régimes alimentaires », d’ajouter Caleb Brown du Musée Royal Tyrrell de paléontologie et coauteur de l’étude. Les dents préservées des oiseaux et des dinosaures proches des oiseaux faisant l’objet de l’étude révèlent que ces animaux pouvaient se nourrir des restes de divers animaux, mais pas de graines.

« Ces petites dents nous ont permis de beaucoup mieux connaître les modes d’extinction des dinosaures proches des oiseaux et des oiseaux primitifs, et de mieux comprendre le rôle du régime alimentaire dans la survie des espèces d’oiseaux de groupes-couronnes à la suite de la chute d’un astéroïde », explique David Evans (Musée royal de l’Ontario et Université de Toronto), le chercheur principal de cette étude.

Comme le précise M. Larson, « L’analyse des régimes alimentaires connus des oiseaux modernes démontre que de nombreux groupes qui auraient survécu se nourrissaient probablement de graines, sans doute l’une des ressources qui existaient en abondance à la suite des bouleversements climatiques causés par la chute d’un astéroïde. Les dinosaures sans bec ou n’ayant pas les bonnes dents pour accéder à ces ressources auraient été voués à l’extinction. »

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CITATION

Larson, D.W., C.M. Brown et D.C. Evans. 2016. « Dental disparity and ecological stability in bird-like dinosaurs prior to the end-Cretaceous mass extinction ». Current Biology 26, 1–9. Article en ligne à http://dx.doi.org/10.1016/j.cub.2016.03.039

LES AUTEURSconservateur adjoint
Derek W. Larson
Conservateur adjoint
Musée des dinosaures Philip J. Currie
Box 328 9301-112 Ave Side Family Place
Wembley (Alberta) Canada T0H 3S0
Tél. : 587.771.0662, poste. 405
dlarson@dinomuseum.ca

David C. Evans, Ph.D.
Titulaire de la chaire Temerty et conservateur en paléontologie
des vertébrés, Département d'histoire naturelle
Musée royal de l'Ontario
100 Queen's Park
Toronto (Ontario) Canada M5S 2C6
Professeur agrégé
Écologie et biologie de l'évolution 
Université de Toronto
25 Willcocks Street
Toronto (Ontario) Canada M5S 3B2
Tél. : 416.586.5753
d.evans@utoronto.ca

Caleb M. Brown, Ph.D.
Boursier postdoctoral Betsy Nicholls
Musée Royal Tyrrell de paléontologie
PO Box 7500
Drumheller (Alberta) Canada T4N 0L8
caleb.brown@gov.ab.ca

RENSEIGNEMENTS
Amanda Fruci, agente de presse  
416.586.5558
amandaf@rom.on.ca

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